MENU
  • BK TEKNOLOJI
  • Türkiye Seçime Özel 2023
  • BELCIKA SIYASET ARENASI
  • TaXiBXL
  • SERAP'IN LEZZET SOFRASI
  • FOTO HABER
  • BRUXELLES KORNER BASIM 2016
  • BRUXELLES KORNER 2017 BASIM
  • YAZARLAR
  • FOTO GALERİ
  • WEB TV
  • HABER ARŞİVİ
  • YOL TRAFIK DURUMU
  • Künye
  • Gizlilik Politikası
  • İLETİŞİM
  • Foto Galeri
  • Web TV
  • Yazarlar
  • Anketler
  • Nöbetçi Eczaneler
  • Firma Rehberi
BRUXELLES KORNER BLOG COPYRIGHT 2015-2025
DOLAR16.7682
EURO18.0052
GR ALTIN998.07
ÇEYREK1642.4
Afyonkarahisar
BRUXELLES KORNER BLOG COPYRIGHT 2015-2025
BRUXELLES KORNER BLOG COPYRIGHT 2015-2025
  • GUNDEM
  • ORTA ASYA
  • HABER
  • BRUXELLES KORNER PROGRAMLARI
  • SAGLIK
  • KÜLTÜR SANAT & SPOR
  • BIYOGRAFI
Kapat

Tout va s effondrer...

Ana SayfaYazarlarKadir Duran
17 Şubat, 2016, Çarşamba 12:56
  • yazdıryorum yazfont küçültfont büyüt
LOGO KAD

J ai lu un article interessant a mon gout, il faut voir le votre 

 
 

« Tout va s’effondrer. Alors... 

                      préparons la suite »

7 mai 2015  /
 Entretien avec Pablo Servigne 
 

Le pic pétrolier, le climat qui se dérègle, la biodiversité qui disparaît… Les scientifiques nous bombardent de nouvelles alarmistes, mais que faire ? Prenons-les enfin au sérieux, préconise Pablo Servigne, co-auteur de « Comment tout peut s’effondrer ». Mais pas de panique : même si le chemin n’est pas facile, il faut l’accepter, pour commencer à préparer le monde d’après.

Sur quels faits vous appuyez-vous pour affirmer que l’effondrement est possible ?

Nous avons rassemblé un faisceau de preuves qui viennent des publications scientifiques. Les plus évidentes sont liées au fait que notre civilisation est basée à la fois sur les énergies fossiles et sur le système-dette.

Le pic de pétrole conventionnel a eu lieu en 2006-2007, on est entrés dans la phase où l’on exploite le pétrole non conventionnel : sables bitumineux, gaz de schiste, pétroles de schiste, etc. Déjà, c’est un signe qui ne trompe pas.

Ensuite, il y a un siècle, on investissait un baril de pétrole et on en retirait cent. On avait quatre-vingt-dix-neuf barils de surplus, on nageait dans le pétrole. Un siècle après, ce taux de retour est descendu à dix ou vingt, et cette diminution s’accélère. Or, en-dessous d’un certain seuil, entre quinze et vingt, c’est dangereux pour une civilisation. Pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus d’énergie. Or il y en a toujours moins. Donc à un moment, il y a un effet ciseaux.

En même temps, pour fonctionner, notre société a besoin de toujours plus de croissance. Pendant les Trente glorieuses, les deux-tiers de notre croissance faramineuse venaient des énergies fossiles. Sans énergies fossiles il n’y a plus de croissance. Donc toutes les dettes ne seront jamais remboursées, et c’est tout notre système économique qui va s’effondrer comme un château de cartes.

Dans ce schéma, quelle place a la crise écologique ?

Dans notre livre, on prend la métaphore de la voiture. Il y a la question du réservoir d’essence : à un moment il sera vide. C’est ce que je viens d’expliquer. Et il y a un autre problème : la voiture va de plus en plus vite et sort de la route. La science s’est rendue compte que le climat s’est emballé, que la biodiversité s’effondre littéralement. On dépasse des seuils qu’il ne faudrait pas dépasser sous peine de déstabiliser les écosystèmes qui nous maintiennent en vie. La voiture risque de se prendre des arbres. Si on va au bout, certaines études montrent que l’on peut vraiment éliminer presque toute vie sur Terre. On en est à ce point là.

Pablo Servigne

Donc la crise écologique est beaucoup plus grave que les crises économiques. Certaines civilisations anciennes se sont effondrées économiquement et politiquement. Quelques siècles après, ça renaît. Et puis il y a des civilisations qui se sont effondrées pour des cause écologiques. L’effondrement de l’environnement provoque l’effondrement de la civilisation. Là, en revanche, la civilisation ne repart pas parce que le milieu est épuisé, mort.

Parmi toutes ces catastrophes, quelle est celle qui risque de déclencher les autres ?

Ce qui est important, pour l’étincelle qui déclenchera les autres, c’est la rapidité. Et là, c’est le système financier qui est le plus fragile. Les effondrements financiers sont très rapides, même s’ils sont moins graves. Le problème, c’est qu’ils peuvent déclencher un effondrement économique, donc du commerce physique, qui peut déclencher un effondrement politique, et plus tard un effondrement des institutions sociales, de la foi en l’humanité, de la culture, etc.

On utilise plutôt les mots « crise » ou « catastrophe » : pourquoi avoir choisi de parler d’« effondrement » ?

On a quand même utilisé les mots catastrophe et crise. Catastrophe, on l’aime bien parce qu’il est provocateur. En fait nous sommes devenus catastrophistes. Cela ne veut pas dire qu’on souhaite les catastrophes ou qu’on arrête de lutter contre. Cela veut juste dire qu’on est lucides et qu’on les accepte.

Le mot crise, lui, ne convient pas parce qu’il sous-entend que l’on peut revenir à l’état de normalité qu’on avait avant la crise. Or ce n’est pas le cas. Donc parler de crise est un abus de langage, même si on l’a quand même un peu utilisé dans le livre.

Effondrement est un mot qui nous plaît bien parce qu’il est très large. Il permet d’être aussi bien du côté de la raison, de parler des rapports scientifiques, que de toucher l’imaginaire. Quand on parle d’effondrement, les gens voient Mel Gibson avec un fusil à pompe, ou des films de zombies. Mais il y a beaucoup d’autres choses qui peuvent émerger. Donc notre travail, c’est de donner chair à ce mot d’effondrement. D’arriver à décrire ce à quoi il pourrait correspondre dans notre société, pour la génération présente, en-dehors des mythes hollywoodiens.

Et cela permet aussi de se rendre compte que c’est un processus.

Oui. Dans notre imaginaire, on a la notion d’apocalypse. Du jour au lendemain, il n’y a plus rien et c’est la barbarie. En fait non. Quand on parle d’effondrement, on parle aussi bien d’une catastrophe financière qui arrive en quelques heures, que d’une catastrophe climatique qui arrive en quelques décennies voire en quelques siècles. Toutes les grandes civilisations qui se sont effondrées ont mis des dizaines voire des centaines d’années à le faire.

Si ça s’effondre, qu’est-ce qui s’effondre exactement ?

On a creusé cette question en partant de ce qui était vulnérable. Aujourd’hui dans nos sociétés, on a une économie, des lignes d’approvisionnement, un système financier, des structures de flux – tout ce qui est système alimentaire, système d’approvisionnement en eau, système médical. Tout cela est devenu extrêmement fragile parce que complexe, inter-connecté. Donc ce qui va s’effondrer, c’est tout ce qui dépend des énergies fossiles. Cela inclut les énergies renouvelables et le nucléaire, car pour les fabriquer, il faut des énergies fossiles. Quand on se rend compte que quasiment toute notre nourriture dépend du pétrole, qu’est-ce qu’on va manger ? Ce qui va s’effondrer est absolument gigantesque.

Des maisons au Hameau des buis

Une autre manière de répondre est que plus un pays est riche et industrialisé, et hors sol, plus il va tomber de haut. Aux périphéries, cela va être beaucoup moins grave et il va y avoir des jeunes pousses qui vont pouvoir relancer une civilisation. Par exemple, pendant la crise des subprimes de 2008, il y a eu trente-cinq pays qui sont entrés en émeutes de la faim, juste à cause d’une fluctuation des matières premières. Au Mozambique, ils n’étaient pas connectés au système mondial économique, et ils n’ont pas subi cette crise.

Est-il possible d’éviter cet effondrement ?

Non, c’est un des grands messages du livre. L’éviter voudrait dire qu’on continue notre trajectoire de croissance. Or non seulement ce n’est plus possible (on l’a montré avec la fin des énergies fossiles), mais si on continue de croître, le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité provoqueront un effondrement de notre civilisation. L’autre voie pour éviter un effondrement serait de bâtir une économie qui n’ait pas besoin de croissance. Mais sans croissance, la civilisation industrielle actuelle s’effondre. Donc de tous les côtés, ça s’effondre. On est cernés.

La posture du livre est de l’accepter. Il y a un effondrement, d’accord, on respire. On apprend à gérer sa raison, à gérer ses émotions, à gérer son rapport avec les autres, avec l’avenir. J’ai dû renoncer à des rêves que j’avais pour moi, mais j’ai dû renoncer à des rêves que j’avais pour mes enfants. C’est très douloureux. Une piste de sortie, c’est que l’effondrement peut être vu comme une opportunité incroyable d’aller vers quelque chose qu’on peut commencer à construire dès maintenant.

Est-ce qu’on le saura, quand l’effondrement arrivera ?

Vous connaissez la fable de la grenouille ? Quand on met une grenouille dans l’eau bouillante, elle saute. Quand on la met dans l’eau froide et qu’on fait peu à peu monter la température, elle reste jusqu’à en mourir parce qu’elle ne se rend pas compte que l’eau devient bouillante… Notre intuition est que peut-être, en Grèce, en Espagne, en Syrie, l’effondrement a déjà commencé. Nous, on n’est pas encore touchés parce qu’on est riches.

Comment êtes-vous arrivé à concentrer vos recherches sur l’effondrement ?

Un spécialiste du pic pétrolier, dans un colloque, a un jour parlé de ce qu’il appelle des « Oh my God points » [des points « oh mon Dieu » - NDLR]. Ce n’est pas un choc de la tête, c’est un choc du ventre et du cœur et après, plus rien n’est pareil.

Mon premier, c’était le pic pétrolier. J’ai vu un documentaire sur comment Cuba a survécu au pic pétrolier, et ça m’a tellement bouleversé que j’y suis allé pendant deux mois. Un autre grand « Oh my god point » est ma rencontre avec Dennis Meadows, le co-auteur du rapport du club de Rome [Rapport sur les limites de la croissance, 1972 - NDLR]. Son message est clair : il est trop tard pour le développement durable, il faut se préparer au choc, et construire des petits systèmes résilients parce que l’effondrement est là. Cela fait quarante ans qu’il dit cela, personne ne l’écoute. Le rapport prévoit un effondrement pour le début du 21e siècle et c’est ce qu’on est en train de vivre.

Pourtant, la grande majorité des gens ne voient pas l’effondrement.

Ils sont dans le déni, parce que c’est trop violent.

Après plein de gens savent. C’est le grand problème de notre époque : on sait mais on ne croit pas. Les mythes sont toujours plus forts que les faits. Notre mythe, c’est la croissance infinie, la techno-science qui domine la nature. Si on trouve un fait qui ne colle pas avec ces mythes, on le déforme pour le faire rentrer. On dit qu’on trouvera de nouvelles énergies, par exemple.

C’est pour cela qu’avec ce livre on est sur le terrain de l’imaginaire, qui est beaucoup plus fort que les faits, et structure la manière de donner sens au monde. On dit que l’utopie a changé de sens : les utopistes sont aujourd’hui ceux qui croient qu’on peut encore continuer comme avant.

Accepter l’effondrement, c’est comme accepter la mort d’un proche. Il faut dépasser les phases du deuil : le déni, le marchandage, la colère, la tristesse et l’acceptation. Beaucoup de gens sont encore dans le déni, mais il y en a aussi dans la tristesse, dans la colère. Et il y en a qui sont dans la joie, parce qu’ils sont déjà dans l’acceptation.

A la fin de l’année se déroulera une grande conférence sur le climat à Paris. N’est-ce pas la preuve que nos élites politiques ne nient plus l’effondrement et cherchent des solutions ?

Non, je pense que les politiques n’y croient pas. C’est bien que des gens se mettent autour de la table pour parler de climat, cela a au moins une vertu pédagogique. Mais parler de solutions, c’est tordu. Cela laisse la porte ouverte à tous les techno-béats qui sont là à trépigner avec la géo-ingénierie. Et cela empêche de se rendre compte que le changement climatique, même si tout s’arrête d’un coup, c’est déjà trop tard, il s’est emballé.

Mais on peut limiter les dégâts, c’est pour cela que c’est bien de mener des négociations. Et surtout on doit le faire parce qu’aujourd’hui, il n’y a aucun grand conflit international. C’est le moment idéal pour des négociations.

Que peut-on faire d’autre au niveau politique pour faire face à l’effondrement ?

On est dans des paradoxes, car si quelqu’un au niveau politique commence à parler d’effondrement cela va créer une panique des marchés financiers, qui va provoquer l’auto-réalisation de l’effondrement. Il va provoquer ce qu’il voulait éviter.

En revanche, on peut agir au niveau micro-politique. Avec l’effondrement, les macro-structures vont souffrir. On va retourner à des sociétés beaucoup plus locales. Le mouvement de la transition est en train de redonner du pouvoir aux gens au niveau municipal. C’est cette échelle qui permet de passer à l’action rapidement.

Vous dites que pour décrire l’effondrement, les faits scientifiques ne suffisent pas. Il faut aussi avoir l’intuition qu’il arrive. Ceux qui portent des alternatives sont-ils ceux qui ont cette intuition ?

Pour beaucoup, oui. Il y a des millions d’individus dans le monde qui sont déjà dans le monde post-pétrole, post-effondrement : le monde d’après.

Le problème est que si on n’a pas encore mis les lunettes de la transition, on ne voit pas ces initiatives. On ne comprend pas pourquoi tel paysan a développé la traction animale. Or dans vingt ans, l’agriculture industrielle se sera effondrée et tout le monde sera à la traction animale.

Il faut se mettre en transition, c’est une opportunité de changer le monde. Cela veut dire construire des « réseaux des temps difficiles ». C’est retrouver le lien aux autres, à la nature, avec nous-mêmes. C’est accepter l’interdépendance de tous les êtres. Quand une civilisation s’effondre, les bâtiments peuvent s’effondrer, il reste les liens humains.

Les yourtes de l’école du Hameau des buis

A quoi ressemblerait ce monde d’après, ce monde en transition ?

Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Ce qu’on donne dans ce livre, ce sont des outils pour qu’avec votre imaginaire, vous forgiez votre monde d’après. Il sera différent d’un pays à l’autre, d’une personne à l’autre, c’est la mosaïque de l’effondrement. Je ne sais pas si on arrivera dans un grand sursaut collectif à en atténuer les effets, ou si on ira vers plus de guerres, de famines, de catastrophes. Mais je sais qu’il y a un grand chemin intérieur à faire, qu’on a déjà commencé et qu’on est nombreux.

Ici nous sommes au Hameau des buis, une communauté installée dans la campagne ardéchoise. Avoir fait le choix d’habiter ici, est-ce une façon d’anticiper l’effondrement ?

J’aimerais dire non, mais en fait je dois avouer qu’au fond de moi, j’ai fait cela pour quitter la ville parce que je sens qu’à ville, cela va être de plus en plus difficile. Un grand exode urbain a commencé. Plein de jeunes, de néoruraux, de « nimaculteurs »- non issus du monde agricole - y participent.

Et la transition, comment l’amorcez-vous ici ?

Ici, au Hameau des buis, on n’est pas du tout autonomes en énergie, en alimentation, etc. Quand je suis arrivé, j’ai fait ma conférence et cela a provoqué des « Oh my god points ». On a entamé des travaux pour être autonomes en eau et en alimentation. On se dit qu’il va falloir qu’on ait des chevaux pour se débrancher de la voiture.

Pour moi, la transition c’est l’histoire d’un grand débranchement du système industriel. Se débrancher avant qu’il ne s’effondre et nous emporte avec. Car pour l’instant, si tout s’effondre on est mort : je ne sais pas vivre sans voiture et sans supermarché.

- Propos recueillis par Marie Astier

 Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, Ed. Le Seuil, 304 p., 19 €
 

 

Kadir Duran

    iletişime geç

    Kadir Duran

    Köşe Yazarları
    Dr. Güngör Gökdağ
    Dr. Güngör Gökdağ Kürtler ve Türkiye İttifakı
    FİKRİYE AYRANCI KEPER
    FİKRİYE AYRANCI KEPER Bayramlar Vardı Bir Zamanlar…
    Kadir Duran
    Kadir Duran Faiz İllüzyonu: 25 Yıllık Ekonomik Gerilemenin Özeti
    Bülent Güven
    Bülent Güven Kahve, değişim ve sosyoloji
    Kadir Duran French
    Kadir Duran French Saint-Josse : Quand le stationnement devient une raquette légale
    Ferda (Boz) Güneri
    Ferda (Boz) Güneri ELA : “BABAMI İSTİYORUM!”
    Gulten Abaci
    Gulten Abaci ÖZBEKİSTAN   SEMERKAND TAŞKENT  BUHARA,HİVE  VE KAZAKISTAN ALMATA. ATA ŞEHİRLERİM DE YENİDEN DOĞMAK
    Sait Kose
    Sait Kose NANKÖRLÜK ve İHANET
    Nerkiz Sahin
    Nerkiz Sahin 4 mevsim biz
    Yüksel Çilingir
    Yüksel Çilingir Flowing through place and memory
    Derya Soysal
    Derya Soysal Magtymguly Pyragy, poète turkmène à renommée mondiale
    Prof Dr Ali Vural Cengiz Arizona GCU Öğretim Üyesi
    Prof Dr Ali Vural Cengiz Arizona GCU Öğretim Üyesi CHP GENEL BAŞKANINI KADINLAR KORUSUN
    Tonyukuk Boran (Uluslararası Stratejist)
    Tonyukuk Boran (Uluslararası Stratejist) İRAN İSLAM CUMHURİYETİ’NİN ORTADOĞU’DAKİ ROLÜ
    Ahmet Urfali
    Ahmet Urfali "23 NİSAN'IN ANLAMI VE TARİHİ BOYUTU” KONULU KONFERANS
    Ayla Coşkun Ceren
    Ayla Coşkun Ceren Dünyadan Göçmek
    TAYFUN ANIL ( BRUXELLES AVUKAT )
    TAYFUN ANIL ( BRUXELLES AVUKAT ) Belçika hükümeti (tarafından önerilen yeni vergi reformu, çalışanlar ve sıradan vatandaşlar için aşağıdaki önemli değişiklikleri içermektedir
    Duran Kadir
    Duran Kadir Biliyor muydunuz? Henry "Box" Brown kimdir ?
    Dr. Bedri ŞAHİN Türk Dili ve Edebiyatı Öğretmeni
    Dr. Bedri ŞAHİN Türk Dili ve Edebiyatı Öğretmeni Dr. Bedri Şahin ile Almanya Seçimleri Röportajı
    FIKRET AYDEMIR
    FIKRET AYDEMIR AB “ticaret savaşı”na hazır
    KARMA YAZARLAR KÖŞESİ
    KARMA YAZARLAR KÖŞESİ Hakiki Kabakçı : EMİRDAĞ’LIYIM BEN DEME
    NASREDDİN HOCA FIKRALARI
    NASREDDİN HOCA FIKRALARI 5 YENI NASREDDİN HOCA FIKRALARI
    T.C Huseyin Avni Gelendost
    T.C Huseyin Avni Gelendost DOST BİRİKTİRİN..
    ERDOĞAN KAHYA
    ERDOĞAN KAHYA Turizmde Herşey Dahil Sistemi tartışılmalı
    Kamil Sayın
    Kamil Sayın Kamil Sayın'dan HAKİKİ KABAKÇI
    Avukat Mehmet Taş ( TR )
    Avukat Mehmet Taş ( TR ) T.C 'de kiralayan ve kiracı arasındaki ilişkiler
    Hüseyin Ekmekçi
    Hüseyin Ekmekçi İNİŞLE DÜŞÜŞ ARASINDA BİR AĞIT
    Zehra Özer
    Zehra Özer Yüreğime dokunmadı desem yalan olur...
    Ramazan Kurt
    Ramazan Kurt "Yabancı Kökenli Sahte Sosyalistler: Yeter Artık PS'in Sırtından İnin!"
    Serap Yenici
    Serap Yenici Kirmi Kir !
    Bahattin Gemici
    Bahattin Gemici ALMANYA SİYASETİNE AĞIRLIĞIMIZI KOYALIM
    Ansa Suoğlu
    Ansa Suoğlu "En kötü barış, en haklı savaştan daha iyidir." Cicero
    Murat Topoglu
    Murat Topoglu ORUÇ TUTMANIN SAĞLIĞA ETKİLERİ
    BELMA TEK
    BELMA TEK Kadın ve Gül
    Hakan Erzurumlu
    Hakan Erzurumlu Belçika için oturum ve çalışma izni ...
    Zekiye Dogan
    Zekiye Dogan BİR ERKEĞE DÖRT KADIN
    DOMINIQUE DESERRANO
    DOMINIQUE DESERRANO Brand Revenue in the Business-to-Business World:
    Bizi Takip Edin
    Facebook
    Twitter
    Instagram
    Youtube
    BRUXELLES KORNER BLOG COPYRIGHT 2015-2025
    KünyeGizlilik PolitikasıRSSSitemapSitene EkleArşivİletişim
    SOSYAL MEDYA BAĞLANTILARI
    FACEBOOKTWITTERINSTAGRAMLINKEDINYOUTUBE

    © 2025 S-B-E Ltd | Yazılım: Onemsoft

    Haber GönderFirma Ekleİlan Ekle