© © 2025 S-B-E Ltd AEPI ASBL

Plus-values : 10 % d’impôt… vraiment ?

Plus-values : 10 % d’impôt… vraiment ?

Plus-values : 10 % d’impôt… vraiment ?

Ce que l’État va prendre dès 2026

Par Kadir Duran – Tax Man Brussels
Bruxelles, décembre 2025

On en parle de plus en plus, mais souvent mal. À partir du 1er janvier 2026, la Belgique introduira une taxe sur les plus-values réalisées par les particuliers sur leurs investissements financiers.

Dans le débat public, un chiffre revient sans cesse : 10 %.
Mais la vraie question est celle que tout le monde se pose :

10 %… vraiment ? Et pour qui ?

Derrière ce taux apparemment simple se cache une réforme beaucoup plus subtile, avec des exemptions, des exceptions, des pièges… et de nouvelles habitudes à prendre pour les épargnants et investisseurs.

Une plus-value, c’est quoi ? (version simple)

Une plus-value, c’est un gain réalisé lors d’une vente.

Exemple :

Jusqu’ici, en Belgique, ce type de gain était largement exonéré lorsqu’il relevait de la gestion normale du patrimoine privé.
À partir de 2026, ce ne sera plus toujours le cas.

Quels placements sont concernés ?

La taxe vise une grande partie des investissements “classiques”, notamment :

Bonne nouvelle :
➡️ l’épargne-pension et certains produits fiscalement encouragés restent hors champ.

La date clé à retenir : 31 décembre 2025

C’est LE point le plus important de toute la réforme.

L’État a posé une règle simple sur le papier :

Autrement dit, le 31 décembre 2025 devient la “photo fiscale” de référence.

Exemple concret

La plus-value taxable ne sera pas 10.000 €,
mais 2.000 € (ce qui a été gagné après 2025).

Le fameux taux de 10 % : la règle générale

Pour la majorité des particuliers, la taxe annoncée est de :
 10 % sur les plus-values nettes

Mais attention :
ce taux ne s’applique qu’après une exonération annuelle.

L’exonération : ce que l’on oublie souvent de dire

Chaque contribuable bénéficiera, en principe, d’une exonération de base de 10.000 € par an.

Concrètement :

Et mieux encore :
si vous n’utilisez pas cette exonération pendant une année, elle pourrait augmenter progressivement, jusqu’à un plafond.

Conclusion :
les petits investisseurs occasionnels ne seront pas automatiquement taxés.

Alors pourquoi parle-t-on parfois de taux plus élevés ?

Parce que le 10 % n’est pas le seul taux prévu.

1. Les “grands investisseurs”

Si vous détenez au moins 20 % d’une société et que vous vendez vos actions :

2. Les ventes “internes”

Certaines opérations particulières (par exemple ventes à une société que l’on contrôle) peuvent être taxées jusqu’à 33 %.

D’où la question légitime : 10 %… ou plus ?

Et les pertes dans tout ça ?

Bonne nouvelle (avec nuances) :
les moins-values peuvent, dans certains cas, compenser les plus-values.

Exemple :

Mais attention :

Le vrai piège : ne pas pouvoir prouver le prix d’achat

À partir de 2026, une question devient cruciale :

“Vous avez acheté combien ?”

Si vous ne pouvez pas prouver le prix d’acquisition (vieux titres, crypto dispersée, documents perdus…), le fisc pourrait considérer que la plus-value est beaucoup plus élevée que prévu.

➡️ Conseil simple mais vital :
conservez vos preuves (relevés, confirmations, historiques, contrats).

Qui prélève la taxe ?

Dans beaucoup de situations, ce sera la banque qui retiendra la taxe automatiquement.

Mais :

 Résultat : une régularisation via la déclaration fiscale sera souvent nécessaire
(remboursement ou complément).

En résumé : faut-il paniquer ?

Non.
Mais il faut changer de réflexe.

Ce qu’il faut faire dès maintenant

La philosophie de la réforme, en clair

L’État ne taxe pas “le capital”,
il taxe une partie des gains réalisés,
avec l’idée que ceux qui gagnent beaucoup paient plus,
et que les petits épargnants restent largement protégés.

Mais comme souvent en fiscalité, le diable est dans les détails.

İlginizi Çekebilir

TÜM HABERLER