Visite du Turkménistan aux Etats Unis
DERYA SOYSAL
Selon le ministère des Affaires étrangères du Turkménistan, le 20 août 2025, le onzième cycle de consultations politiques bilatérales annuelles entre le Turkménistan et les États-Unis d’Amérique s’est tenu à Washington.
Le Secrétaire d’État des États-Unis, Marco Rubio, a écrit sur X :
« J’ai accueilli aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères du Turkménistan, Meredov, au @StateDept. J’ai exprimé que les États-Unis souhaitent continuer à travailler avec le Turkménistan pour renforcer nos liens économiques et commerciaux, promouvoir l’intégration régionale via la plateforme diplomatique C5+1, et rendre la région plus sûre. »
Pour rappel, à l’occasion du trentième anniversaire de sa neutralité permanente, le Turkménistan a déclaré cette année comme étant celle de la paix et de la confiance. Cette année, le pays s’est illustré en fournissant une aide humanitaire lors des tensions entre Israël et l’Iran. Depuis, il est devenu un partenaire de confiance pour la stabilité régionale aux yeux des États-Unis.
Lors des consultations, la délégation turkmène était dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Turkménistan, Rashid Meredov, et la délégation américaine par le secrétaire adjoint du Département d’État des États-Unis pour les affaires sud et centre-asiatiques, John Mark Pommersheim. Lors de la réunion, les parties ont discuté de l’état actuel et des perspectives de développement des relations turkméno-américaines, et ont également échangé leurs points de vue sur les questions internationales actuelles. Les États-Unis ont établi des relations diplomatiques avec le Turkménistan en 1992, après son indépendance de l’Union soviétique.
Le Turkménistan entretient une relation de coopération avec les États-Unis. Les relations entre les deux pays se concentrent sur la sécurité régionale, les opportunités économiques… Le statut de neutralité du Turkménistan est très important pour les États-Unis. Le Turkménistan mène une politique étrangère de « neutralité positive » — évitant de s’aligner avec les grandes puissances tout en participant activement à de nombreuses initiatives internationales et régionales.
Selon le Département d’État américain :
« Le pays occupe un carrefour géographique critique, partageant de longues frontières avec l’Afghanistan et l’Iran, et agit comme un lien de transport, humanitaire et économique vers l’Afghanistan et le sous-continent sud-asiatique, favorisant la stabilité régionale. Le Turkménistan fournit des denrées alimentaires, de l’électricité et du gaz naturel fortement subventionnés aux provinces du nord de l’Afghanistan pour promouvoir la stabilité. »
C’est pourquoi le Turkménistan est un partenaire important pour les États-Unis dans la région.
Un jalon notable fut la rencontre en 1998 entre l’ancien président turkmène Saparmyrat Niyazow et le président américain Bill Clinton, où les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer les liens dans divers secteurs, notamment la politique, l’économie et la sécurité.
Pour rappel, en juillet 2012, le secrétaire adjoint américain aux affaires sud et centre-asiatiques, Robert Blake, a salué le Turkménistan pour son aide humanitaire à l’Afghanistan et pour la construction ou la planification de liaisons ferroviaires et énergétiques vers ce pays, y compris le projet de gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI). Il a déclaré que de tels projets montrent que le Turkménistan a le potentiel de devenir un leader du développement économique régional, selon Nichol, J. P. (2013).
Le 20 août 2025, le Turkménistan et les États-Unis ont réaffirmé leur engagement à développer les relations bilatérales, notamment la coopération dans le domaine de la sécurité, l’expansion des liens commerciaux et économiques, et l’intensification du partenariat dans le cadre de la plateforme diplomatique régionale « C5+1 », selon l’ambassadeur du Turkménistan à Bruxelles, Sapar Palvanov.
Selon le Département d’État américain :
« Les États-Unis se réjouissent de continuer à travailler avec le Turkménistan pour relever les défis communs et célébrer de nouveaux succès bilatéraux dans l’année à venir. »
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