Selon Le Soir
Entre l’année académique passée et cette année, l’université flamande de la KU Leuven (KUL) est passée du 55e au 35e rang du 12e classement international «Times Higher Education World University Rankings 2015-2016», publié mercredi et qui s’appuie sur treize indicateurs différents. La Belgique compte quatre universités dans le top 200 et sept parmi les 800 meilleurs établissements universitaires. L’Université libre de Bruxelles (ULB) se retrouve désormais dernier classé belge, dans la catégorie 351-400, alors qu’elle occupait encore la 176e place il y a deux ans.
► L’analyse: pourquoi une telle dégringolade de l’ULB?
Le second établissement belge à figurer dans ce classement est l’UGent en 118e position, en recul de 28 places. L’Université catholique de Louvain (UCL) (167e, +4) chipe à l’UAntwerpen (190e, -20) la troisième marche du podium belge. Dans le top 800, suivent ensuite l’Université de Liège (ULg), qui figure dans la catégorie 251-300, et la Vrije Universiteit Brussel (VUB), située entre le 301e et le 350e rang.
Chute vertigineuse de l’ULB
L’ULB, qui était encore aux portes du top 200 il y a deux ans et dans la catégorie 201-225 lors de l’édition 2014-2015 du classement, continue sa descente pour pointer désormais entre la 351e et la 400e place. Dans une réaction, l’établissement bruxellois qualifie ce classement d’"inacceptable» et s’en prend à la méthodologie utilisée, qui «manque de professionnalisme». «On ne peut pas perdre 150 places en une année dans un classement en matière de recherches», estime Catherine Dehon, chargée de mission auprès du recteur de l’ULB pour le financement des universités, les rankings et les bases de données étudiantes.
Soulignant que ce genre de classements compte énormément de biais, elle explique en outre que le Times a changé de base de données pour sa mesure bibliométrique, qui représente le nombre de papiers et de citations référencés par université. «Nous sommes en dialogue avec eux afin que notre production soit correctement référencée», assure Mme Dehon, précisant que 20% de la production scientifique de l’ULB s’est perdue avec cette nouvelle base de données «incorrecte», ce qui a eu une influence importante sur le classement de l’université bruxelloise.
La Belgique se place dans l’élite
«C’est une bonne nouvelle que sept établissements belges figurent dans cette prestigieuse liste des universités du top mondial», commente, de son côté, Phil Baty, l’auteur de ce classement. «La Belgique fait désormais partie des 70 pays se trouvant dans l’élite. Elle peut être très fière d’avoir réalisé cela cette année.»
Les institutions de notre pays profitent également du meilleur rapport étudiants-personnel et du quatrième plus haut niveau d’étudiantes inscrites.
Le top cinq est composé comme suit: en première position, tout comme l’année passée, le California Institute of Technology (Caltech - Etats-Unis), suivi d’Oxford (Royaume-Uni), qui prend la deuxième place à Harvard (Etats-Unis - 6e), de Stanford (Etats-Unis), de Cambridge (Royaume-Uni) et du Massachusetts Institute of Technology (MIT - Etats-Unis).
L’hégémonie anglosaxonne s’effrite
Les Etats-Unis comptent 63 universités dans le top 200, suivis par le Royaume-Uni (34).
«L’Europe continentale, avec de fortes prestations provenant de Suisse, d’Allemagne et des Pays-Bas et de douze pays, érode la traditionnelle hégémonie des établissements anglo-américains. Elle n’a jamais compté autant d’institutions dans le top 200 mondial; 70 sur le continent et 34 au Royaume-Uni», assure Phil Baty.
En Asie, le Japon et la Corée du Sud connaissent une baisse cette année, alors que la Chine maintient son rang.
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