Selon l Obs
Harcelé par le régime du président Erdogan, le quotidien "Hürriyet", dont le nom signifie "liberté", se bat pour survivre à l’approche des législatives du 1er novembre.
Le sol est jonché de débris. Les murs de verre ont volé en éclats sous les jets de pierres. L’entrée du journal est ouverte aux quatre vents. Les vitres de la porte tambour, pourtant blindées, ont elles aussi été touchées, et se sont fissurées sous la violence des coups. Ce 8 septembre, à deux mois d’élections législatives cruciales pour le pouvoir turc, le grand quotidien indépendant "Hürriyet" – "Liberté" – est meurtri, lorsque, après 25 minutes de déchaînement, les forces de l’ordre consentent finalement à intervenir.
Pour la seconde fois en 48 heures, une centaine de militants nationalistes viennent de s’en prendre à la rédaction du quotidien libéral à la ligne pourtant modérée. L’avant-veille, c’est emmenés par un député du parti présidentiel islamoconservateur AKP, Abdurrahim Boynukalin, qu’ils avaient marché sur le siège du journal, dans le quartier excentré de Bagcilar, dans l’ouest d’Istanbul.
Le journal est attaqué le 8 septembre, les vitres blindées de la réception sont brisées. (Levent Kulu)
"Jamais je n’aurais pensé qu’ils puissent faire cela. Je me demande encore ce qui serait advenu s’ils avaient ré
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