Kyrgyz Republic | United Nations Security Council 2027–2028
ORTA ASYA - ASIE CENTRALEKyrgyz Republic | United Nations Security Council 2027–2028
Kyrgyz Republic | United Nations Security Council 2027–2028
Uniting Nations for Sustainable Peace
Son Excellence M. Aidit Erkin, Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of the Kyrgyz Republic.
Préambule
Dans le cadre de mes travaux et échanges consacrés aux dynamiques de la diplomatie multilatérale, j’ai été reçu à Bruxelles par Son Excellence M. Aidit Erkin, Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of the Kyrgyz Republic.
Cette rencontre a permis d’aborder en profondeur les priorités stratégiques du Kirghizistan à l’horizon 2026, ainsi que les orientations diplomatiques majeures de son action internationale.
À cette occasion, Son Excellence m’a communiqué des informations particulièrement précieuses concernant la candidature de la République kirghize au Conseil de sécurité des Nations unies pour le mandat 2027–2028, mettant en lumière la vision du pays en matière de paix durable, de coopération multilatérale et de sécurité internationale.
Je tiens à exprimer mes remerciements les plus sincères à M. Aidit Erkin pour la qualité de son accueil, la clarté de ses échanges et la confiance accordée.
Membre des Nations unies depuis le 2 mars 1992, le Kirghizistan s’est progressivement affirmé comme un acteur engagé du multilatéralisme, de la diplomatie préventive et de la coopération internationale. Défenseur constant du droit international, le pays plaide depuis plusieurs années pour une réforme du Conseil de sécurité, estimant que les petites et moyennes puissances doivent y être mieux représentées. C’est dans cette logique que Bichkek a officiellement soumis sa candidature pour un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2027–2028, avec l’ambition d’y porter une voix équilibrée, inclusive et fondée sur les principes de justice.
Sur la scène onusienne, le Kirghizistan se distingue également par son implication dans les enjeux de développement durable, en particulier la lutte contre le changement climatique, la préservation des glaciers et des écosystèmes de montagne, ainsi que la promotion des droits humains et du rôle de la société civile. Tout en maintenant une politique étrangère pragmatique et équilibrée, notamment dans ses relations avec la Russie, le pays soutient activement des initiatives structurantes telles que la zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale et le désarmement nucléaire global, illustrant sa volonté de contribuer à une sécurité internationale fondée sur la coopération plutôt que la confrontation.
Asie centrale : un soutien régional affirmé à la candidature du Kirghizstan au Conseil de sécurité de l’ONU (2027–2028)
Bruxelles / New York
Les chefs d’État d’Asie centrale ont officiellement appelé l’ensemble des États membres des Nations unies à soutenir la candidature de la République kirghize en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2027–2028. Une démarche collective qui illustre la volonté croissante de la région de peser davantage dans la gouvernance mondiale.
Cet appel a été présenté lors d’un briefing tenu au siège des Nations unies à New York, réunissant les représentants permanents des pays d’Asie centrale. À cette occasion, le représentant permanent de l’Ouzbékistan auprès de l’ONU, Ulugbek Lapasov, est revenu sur les conclusions de la réunion consultative des chefs d’État d’Asie centrale, organisée à Tachkent le 16 novembre 2025.
Une candidature portée par toute une région
Au cœur du briefing figurait la présentation d’un appel conjoint signé par les chefs d’État d’Asie centrale, invitant les États membres de l’ONU à soutenir la candidature du Kirghizstan. Selon Ulugbek Lapasov, cette initiative dépasse le cadre national : elle reflète une ambition régionale visant à renforcer la contribution de l’Asie centrale à la paix et à la sécurité internationales.
« La nomination du Kirghizstan traduit la volonté de l’Asie centrale de jouer un rôle plus actif dans la prévention des conflits et la prise de décisions globales », a-t-il souligné.
Les dirigeants régionaux ont ainsi insisté sur le caractère concerté et unifié de cette démarche, mettant en avant une solidarité régionale rarement exprimée avec autant de clarté sur la scène multilatérale.
Le Kirghizstan, voix des États en développement et des petites nations
Prenant la parole à son tour, la représentante permanente de la République kirghize auprès de l’ONU, Aida Kasymalieva, a exprimé sa reconnaissance envers les pays d’Asie centrale pour leur soutien politique. Elle a souligné que cette unité régionale démontre un engagement commun en faveur de la paix, du dialogue et du multilatéralisme constructif.
En cas d’élection, le Kirghizstan s’engage à assumer pleinement ses responsabilités au sein du Conseil de sécurité, avec une attention particulière portée à la représentation des pays en développement et des petits États, souvent sous-représentés dans les grandes enceintes décisionnelles.
« Le Kirghizstan sera un membre responsable et fondé sur des principes, prêt à œuvrer collectivement pour renforcer la paix et la sécurité internationales », a affirmé Aida Kasymalieva.
Une Asie centrale plus visible sur la scène mondiale
Cette candidature s’inscrit dans un contexte plus large de montée en visibilité diplomatique de l’Asie centrale, marquée par une coordination accrue entre les États de la région et une volonté affirmée de participer activement aux mécanismes multilatéraux.
Au-delà du Kirghizstan, cette initiative traduit un message clair : l’Asie centrale entend désormais se positionner comme un acteur crédible, stable et constructif dans la gestion des grands enjeux internationaux.
Par Kadir Duran
Bruxelles Korner
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