Selon La Derniere Heure
Des centaines de kilos de cocaïne passés et un bilan catastrophique pour Brussel National.
Le 7 janvier, le tribunal correctionnel rendra sa décision à l’endroit de dix personnes jugées la semaine passée pour un énorme trafic de stupéfiants réalisé depuis l’aéroport de Zaventem, grâce à des complicités internes à l’entreprise Flightcare.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 122 kilos saisis en quatre fois, en l’espace de quelques mois, en 2010. À 50€ le gramme, cela fait des saisies d’une valeur totale supérieure à six millions d’euros. Tout en sachant que l’enquête a déterminé que les douaniers et policiers sont au moins passé à côté du double de ces quantités durant la même période…
À cette époque, vers la fin des années 2000, l’aéroport Brussel National vivait un véritable enfer. Deux bandes rivales, dont les têtes pensantes avaient inflitré le bagagiste Flightcare, s’étaient "partagé le marché" du trafic de stupéfiants dans le principal aéroport du pays.
Leur manège a été repéré par les autorités qui ont fini par frapper, en deux temps. Mais entre-temps, ce sont certainement des milliers de kilos de cocaïne qui ont pu passer entre les mailles du filet.
En juin 2007 , un premier réseau de bagagistes de Flightcare avait été démantelé. Puis, à l’été 2008, la police judiciaire fédérale a fait tomber le réseau Akhim, toujours au sein de Flightcare. Celui-ci a été jugé en 2013, entraînant de lourdes condamnations Pour ce troisième dossier, le ministère public a requis des peines allant de quatre à huit ans de prison pour le chef présumé du réseau, ainsi que des peines d’amende de 60.000€ pour les trois principaux auteurs.
Lors de l’audience, plusieurs prévenus ont plaidé qu’ils n’avaient pas eu de problème avec la justice, ni avant, ni après les faits. Et que, depuis, ils se sont rangé des voitures. Il a ainsi été plaidé, notamment pour les petites mains du réseau, qu’un vrai système d’intimidation des nouvelles recrues parmi les bagagistes avait été mis en place par les cerveaux du trafic.
Peu nombreux, les bagagistes sont régulièrement des pièces maîtresses pour les architectes du transport de cocaïne. Il est en effet facile pour eux de déplacer les sacs contenant la drogue une fois sur le tarmac.
Les nouveaux bagagistes étaient ainsi appâtés par une somme d’argent - entre 5.000 et 10.000€ - mais également menacés, car le réseau leur donnait des précisions sur leur famille. Montrant ainsi qu’il pourrait y avoir des conséquences si le bagagiste ne jouait pas le jeu…
Il a enfin été montré qu’à chaque saisie réalisée par la police, le bagagiste était sanctionné par son chef et devait travailler gratuitement pour compenser la perte…
Les prévenus ont tous comparu libres. Ils étaient défendus par des spécialistes tels que Mes Carette, Tordoir, Couquelet ou Gallant.
Un passeur de drogue espagnol âgé de 49 ans a été intercepté jeudi à l'aéroport de Zaventem (Brussel Airport) avec 2,7 kilos de cocaïne dissimulés dans sa valise, a indiqué vendredi le parquet de Hal-Vilvorde qui a saisi un juge d'instruction pour possession et importation de stupéfiants.
Le suspect était arrivé à bord d'un vol en provenance du Venezuela via Porto. La cocaïne était cachée dans le double fond de sa valise.
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