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Journées du cinéma kazakh à Bruxelles

Quand le cinéma devient un pont culturel entre le Kazakhstan et la Belgique

Journées du cinéma kazakh à Bruxelles

Quand le cinéma devient un pont culturel entre le Kazakhstan et la Belgique

Par Kadir Duran – Bruxelles Korner

Bruxelles, 12 décembre 2025,  L’Ambassade de la République du Kazakhstan en Belgique, en coopération avec le studio Kazakhfilm et l’Association française du cinéma kazakh, a organisé les Journées du cinéma kazakh à Bruxelles, offrant au public belge une immersion remarquable dans l’histoire, les valeurs spirituelles et la richesse culturelle du Kazakhstan à travers le prisme du septième art.

Deux œuvres majeures étaient à l’affiche : Baqyt Qushağynda (Dans l’étreinte du bonheur) et Myn Bala : Guerriers de la steppe. Ces films reflètent des pages essentielles de l’histoire kazakhe tout en mettant en lumière une identité culturelle forte, ancrée dans la mémoire collective et les traditions. Les projections ont réuni des représentants de la société belge, des étudiants ainsi que des membres de la diaspora kazakhe, faisant de cet événement un véritable espace de dialogue interculturel et de découverte du cinéma kazakh contemporain.

Un hommage musical et identitaire

Une place particulière a été accordée au film Baqyt Qushağynda, réalisé par Sanat Shapashov et inspiré de l’œuvre du compositeur kazakh de renom Shamshi Kaldayakov, dont le 95ᵉ anniversaire est célébré cette année. L’héritage musical de Kaldayakov, profondément marqué par des thèmes universels tels que l’amour, la sincérité humaine et l’identité nationale, constitue le cœur émotionnel du film. Cette dimension lyrique confère à l’œuvre une profondeur singulière et une résonance qui dépasse les frontières culturelles.

Myn Bala : Guerriers de la steppe , une épopée historique

Myn Bala : Guerriers de la steppe


2011 ‧ Guerre / Action ‧ 2 h 13 min

 

Le film plonge le spectateur au Kazakhstan en 1729, à une époque où les Dzungars, tribu mongole redoutée pour sa brutalité, avancent à travers les vastes steppes, incendiant villages et massacrant les populations sur leur passage.

 

Animé par la vengeance et par son amour pour Zere, interprétée par Aliya Anuarbek, le jeune Sartai, incarné par l’acteur kazakh Asylkhan Tolypov, rassemble un détachement de guerriers kazakhs afin de s’opposer à cette tribu sanguinaire. À travers cette lutte inégale, le film met en scène la naissance d’une résistance collective et l’éveil d’une conscience nationale face à l’oppression.

Photo avec Aliya Anuarbek

Une fresque épique tournée au cœur des steppes

À l’issue des projections, les échanges avec l’actrice principale Aliya Anuarbek ont permis de mesurer l’ampleur exceptionnelle de la production. Elle a expliqué que le film avait nécessité plus de cinq mois d’entraînements intensifs pour les acteurs, suivis de quatre mois de tournage en décors naturels, sans studios, au cœur des steppes kazakhes.

Photo de Aliya Anuarbek

 

La préparation s’est étendue sur près d’une année complète, consacrée à la conception des costumes, aux accessoires, aux prises de vue et à la reconstitution historique, afin de garantir une authenticité totale. Dotée d’un budget estimé à 70 millions de dollars, cette œuvre ambitieuse a vu ses recettes presque équilibrer les coûts de production, fait notable pour une production de cette envergure.

Photo avec Aliya Anuarbek et les producteurs du film Myn Bala : Guerriers de la steppe

Conçue comme une saga de 12 épisodes, l’œuvre est souvent décrite comme un film « qui vieillit comme un bon vin », gagnant en profondeur et en intensité au fil du temps. Véritable épopée à voir absolument, elle offre une immersion saisissante dans l’âme kazakhe, révélant un peuple profondément attaché aux chevaux, aux grandes steppes et à un mode de vie façonné par l’histoire nomade.

Échanges avec le public et reconnaissance professionnelle

La rencontre avec Aliya Anuarbek a suscité un vif intérêt et une réaction chaleureuse du public belge, curieux de découvrir les coulisses de cette production hors normes.

L’événement a également été salué par Frank Depayfv, Secrétaire général de l’Association belge des auteurs, réalisateurs et producteurs indépendants, qui a souligné l’expressivité émotionnelle des films présentés et leur capacité à dialoguer avec le public par le langage universel du cinéma. Il a par ailleurs exprimé son intérêt pour une diffusion plus large du cinéma kazakh contemporain en Belgique.

La culture comme levier diplomatique

Organisées dans le cadre de la Semaine de la culture kazakhe en Belgique, les Journées du cinéma kazakh ont démontré un réel intérêt du public pour l’histoire et la culture du Kazakhstan. Elles ont mis en évidence le rôle central de la diplomatie culturelle comme outil efficace de rapprochement entre les peuples et de renforcement du dialogue interculturel.

En réunissant les publics belge et kazakh autour du cinéma, cet événement a contribué de manière significative au développement de la coopération culturelle et humanitaire entre le Kazakhstan et la Belgique, consolidant durablement les liens culturels bilatéraux.

 

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