Brüksel: Siyasi felç arka planında bir horoz dövüşü
Brüksel Krizi: Hayalet Liberaller mi, Zorla Reform mu? Tehlikeli Bir Siyasi Dönemeç
Yazan: Kadir Duran
2025’in 1 Mayıs’ı, Brüksel’in iki ana Frankofon siyasi gücü arasında – Sosyalist Parti (PS) ve Reform Hareketi (MR) – ne kadar derin bir ideolojik uçurum olduğunu belki de şimdiye kadar hiç olmadığı kadar net biçimde ortaya koydu. Aynı gün, farklı iki kürsüden yükselen konuşmalar, sadece üslup değil, Brüksel’in geleceği adına iki zıt vizyonu da sergiledi. Bu karşıtlık, bölgesel demokrasiyi ciddi biçimde tehdit eden bir siyasi krize doğru evriliyor.
Saint-Gilles’te PS Brüksel lideri Ahmed Laaouej, destekçilerine seslenirken MR’yi sert sözlerle hedef aldı: Brüksel’deki liberaller artık sadece birer “hayalet”, ne müzakere masasında varlar ne de çözümde.
Saint-Gilles’te PS Brüksel lideri Ahmed Laaouej
Sivil toplumun (FGTB, MOC, CSC, sanatçılar, entelektüeller) çağrısını açıkça destekleyerek, Laaouej sol partiler arasında bir ilerici çoğunluk oluşturma hedefini benimsedi. Konut politikalarında iddialı hedefler, kamu hizmetlerinin savunulması ve kemer sıkma yerine sosyal dayanışma çağrılarıyla PS, sosyal demokrat çizgisini net biçimde ortaya koyuyor.
Federal düzeyde ise Laaouej, MR’nin de dahil olduğu “Arizona hükümeti”ni topa tuttu: işsizlik ödeneğinin iki yıl sonra kesilmesi, sağlık ve emeklilik sistemlerinde kesintiler, ücret artışlarının engellenmesi… Hepsi onun deyimiyle bir “sosyal soygun.”
Ancak MR’yi tamamen dışlayarak Laaouej de siyasi kilitlenmeyi derinleştirme riskini alıyor. Zira unutmayalım, MR bu seçimlerde en çok oyu aldı.
Bouchez: Kaderi Zorlama Stratejisi
Charleroi’da ise MR lideri Georges-Louis Bouchez beklenmedik bir siyasi hamle açıkladı: Haziran ayında tek taraflı bir hükümet programı sunacak. Koalisyon kurmadan, tek başına iktidara yürümek. Demokratik açıdan tartışmalı ama kendi ifadesiyle “liderlik” göstergesi.
Bouchez, MR Başkanı
Bouchez, MR’nin birinci parti olduğunu hatırlatarak PS’nin olası bir “liberalsiz sol koalisyon”unu gayrimeşru ilan etti. Yeni programında ise işsizlikle mücadele, sosyal yardım alanlara kamu hizmeti zorunluluğu ve sıkı mali disiplin gibi klasik liberal reçeteler yer aldı.
Eski Fransa Başbakanı Gabriel Attal’ın da desteğiyle konuşmasına “Avrupa düzeyinde meşruiyet” havası katmaya çalışsa da Bouchez’in mesajı netti: Bu krizden çıkış, uzlaşmayla değil, baskın bir liberal müdahaleyle olacak.
Eski Fransa Başbakanı Gabriel Attal
İki Yol, Tek Tehlike: Demokratik Aşınma
Bu karşılıklı atışmalar artık bir program tartışmasından öteye geçmiş durumda. Karşımızda iki temel soru var:
• Çoğunluk ilkesi mi kutsaldır, yoksa değerler temelli bir hükümet mi?
• Seçim birincisini dışlamak mı daha tehlikelidir, yoksa çoğunluğu olmayan bir iktidar dayatmak mı?
Her iki senaryoda da demokrasi yara alıyor: Ya seçim sonuçları göz ardı ediliyor ya da çoğunluğu olmayan bir hükümet yaratılıyor. Oysa Brüksel, sosyal krizin, konut krizinin ve iklim acil durumunun ortasında gerçek çözümler bekliyor.
Haziran: Kırılma Ayı
Bouchez’in açıklaması, siyasi partileri açık tavır almaya zorlayacak. Ancak bu aynı zamanda güvensizlik oylarını, sokağa taşacak toplumsal protestoları ve daha da kutuplaşmış bir atmosferi tetikleyebilir. Bu noktada diyalogdan başka bir çıkış yolu kalmadığı açık.
Çünkü yönetmek, hükmetmek değil; birleştirebilmektir. Brüksel için bu kelime artık hayati önem taşıyor.
Un combat de coq sur fond de paralysie politique au 1 er Mai
Crise bruxelloise : entre spectres libéraux et coup de force réformateur, un tournant politique dangereux
Par Kadir Duran
Le 1er mai 2025 aura rarement été aussi révélateur du gouffre idéologique qui sépare les deux principales forces politiques francophones de la capitale : le Parti Socialiste d’un côté, le Mouvement Réformateur de l’autre. Ce jour-là, deux discours se sont opposés dans la forme, le ton et surtout dans la vision du futur bruxellois. Deux stratégies qui dessinent les contours d’un affrontement politique aux conséquences potentiellement explosives pour la démocratie régionale.
Quand Laaouej invoque les absents
À Saint-Gilles, Ahmed Laaouej, chef de file du PS bruxellois, s’est adressé à ses militants avec une formule aussi cinglante que symbolique : les libéraux bruxellois ? De simples “spectres”, absents des négociations, coupables de désertion politique, et désormais indésirables dans un éventuel gouvernement régional.
En soutenant publiquement l’appel de la société civile à une majorité progressiste, Laaouej fait un pas stratégique : celui d’unir les gauches autour de valeurs sociales, environnementales et budgétaires partagées. Il revendique une politique du logement ambitieuse, une défense des services publics et un refus de l’austérité imposée par le gouvernement fédéral actuel — ce fameux “gouvernement Arizona”, incarnation selon lui d’un “braquage social”.
Mais cette ligne de clivage s’assume aussi comme une rupture. En rejetant toute légitimité aux libéraux dans le jeu bruxellois, le PS prend le risque d’alimenter la paralysie institutionnelle. Car, qu’on le veuille ou non, le MR est arrivé en tête des élections régionales.
Quand Bouchez force le destin
À Charleroi, Georges-Louis Bouchez n’a pas tardé à répliquer. Dans un style tout aussi martial, il a dégainé une initiative sans précédent : une déclaration unilatérale de politique générale à déposer en juin. Autrement dit, gouverner sans coalition. Une bombe institutionnelle lancée au nom de la “victoire électorale” du MR, au nom d’un prétendu “bon sens libéral”, au nom, enfin, d’une urgence réformatrice.
Le projet est clair : imposer l’agenda libéral — limitation des allocations de chômage, conditionnalité du revenu d’intégration, responsabilité individuelle — quitte à piétiner les principes de gouvernance partagée. Quitte, surtout, à gouverner sans majorité francophone, ce qui constituerait une véritable provocation dans un Bruxelles historiquement divisé.
Et pour emballer le tout, Bouchez a convié Gabriel Attal, symbole d’un libéralisme moderne à la française, pour donner à cette démarche une aura internationale. Mais le message, derrière le vernis européen, est sans ambiguïté : le MR choisit la rupture, la personnalisation du pouvoir, et le passage en force.
Deux visions, un même risque démocratique
Que faut-il penser de ce duel de plus en plus frontal ? Il n’est plus question ici de simples divergences programmatiques. Nous assistons à un affrontement existentiel sur la nature même du pouvoir régional bruxellois. Faut-il bâtir une majorité sur la base de valeurs partagées, même au prix d’écarter le premier parti élu ? Ou faut-il forcer l’issue, même au prix de déséquilibres institutionnels profonds ?
Dans les deux cas, la démocratie sort affaiblie : soit parce que l’on piétine les résultats électoraux, soit parce que l’on gouverne sans majorité légitime. Et pendant ce temps, la capitale attend toujours un gouvernement capable de répondre aux urgences sociales, climatiques, et institutionnelles.
Vers un point de rupture
Juin sera un mois décisif. La déclaration unilatérale du MR pourrait provoquer une réaction en chaîne : motions de méfiance, mobilisations sociales, radicalisation des discours. Face à cela, une seule voie semble encore praticable : celle du dialogue. Un dialogue exigeant, mais lucide. Car gouverner, ce n’est pas dominer. C’est rassembler. Et à Bruxelles, ce mot n’a jamais été aussi vital.
Voici une analyse politique
1. Contexte général : une paralysie institutionnelle prolongée
Près de dix mois après les élections régionales du 9 juin 2024, Bruxelles demeure sans gouvernement. L’absence de majorité claire et les divergences idéologiques profondes entre les partis francophones et néerlandophones rendent toute coalition difficile. C’est dans ce climat que les deux chefs de file, Ahmed Laaouej (PS) et Georges-Louis Bouchez (MR), s’opposent frontalement.
2. Deux visions antagonistes pour Bruxelles
A. Le PS et Laaouej : une alternative progressiste
• Critique de l’absence du MR : Laaouej fustige l’“inexistence” des libéraux bruxellois, accusés de fuir leurs responsabilités. Il raille leur rôle de “spectres” dans le paysage régional.
• Appel à une coalition de gauche : Il soutient l’initiative de la société civile (FGTB, MOC, CSC, intellectuels, artistes) pour une majorité progressiste à Bruxelles, sans les libéraux.
• Thèmes de fond défendus :
• Politique du logement ambitieuse (ordonnance contre les loyers abusifs)
• Soutien aux services publics
• Refus de l’austérité budgétaire
• Offensive fédérale : Laaouej dénonce le gouvernement fédéral dit de “l’Arizona”, accusé de “braquage social” avec des mesures telles que la fin des allocations de chômage après deux ans ou le blocage salarial.
B. Le MR et Bouchez : un coup de force libéral
• Déclaration unilatérale prévue : Bouchez annonce une déclaration de politique générale sans coalition en juin, qualifiée d’“acte de leadership” pour sortir de l’impasse.
• Revendiquer la victoire électorale : Il rappelle que le MR est arrivé en tête (20 sièges), devant le PS (16), et refuse d’être écarté d’un exécutif sans majorité francophone.
• Nouveau programme dévoilé :
• Lutte contre le chômage de longue durée
• Conditionnalité du revenu d’intégration
• Rigueur budgétaire et réformes structurelles
• Appui international : Soutien notable de Gabriel Attal, ancien Premier ministre français, valorisant une vision libérale européenne.
3. Une fracture politique et idéologique assumée
• Gauche : solidarité publique, politique sociale ambitieuse, refus des coupes dans les soins et les pensions.
• Droite libérale : responsabilisation individuelle, réforme des allocations sociales, priorité à la compétitivité.
4. Enjeux politiques et institutionnels
• Blocage durable ou relance par la force ? L’initiative du MR, inédite et risquée, pourrait forcer les partis à se positionner, mais elle fragilise davantage la légitimité démocratique, surtout en l’absence de majorité francophone.
• Mobilisation citoyenne : Un collectif appelle à une majorité de gauche, dénonçant une possible “coalition Arizona” jugée non représentative des équilibres bruxellois.
5. Conclusion : un duel personnel et idéologique
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