Crash d'un avion charter russe en Egypte
HABER0
Selon le figaro
"L'avion était en excellent état technique", a déclaré lors d'une conférence de presse Alexandre Smirnov. "Nous excluons une défaillance technique ou une erreur de pilotage", a-t-il ajouté, soulignant: "La seule cause possible est une action extérieure".
Il n'y a pas un seul survivant. Les 224 occupants d'un avion charter russe, (217 passagers et 7 membres d'équipage) sont tous morts dans le centre de la péninsule du Sinaï, en Égypte, samedi, dans des circonstances qu'il reste encore à élucider: si les experts semblent pencher pour une défaillance technique, des islamistes ont revendiqué être à l'origine de la destruction de l'avion, un Airbus A321 de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet. L'appareil devait se rendre à Saint-Pétersbourg.
L'avion avait décollé à 5h51 heure locale (4h51 à Paris) de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge. Le contact avec l'appareil a été perdu 23 minutes après son décollage, alors qu'il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9144 mètres) et après que le capitaine de bord se fut plaint d'une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l'autorité de contrôle de l'espace aérien en Égypte. La très grande majorité des 217 passagers, dont 17 enfants, étaient Russes. Parmi eux figuraient quatre Ukrainiens et un Biélorusse.
• La dislocation en vol confirmée
Les autorités égyptienne avaient annoncé, samedi, avoir trouvé débris et corps dans un rayon de 8 km, ce qui laissait penser que l'Airbus A321-200 n'aurait pas touché le sol en un morceau mais se serait disloqué ou aurait explosé en vol. Cette version a été confirmée dimanche après-midi par les enquêteurs russes. «La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés», a déclaré le directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), précisant qu'il était «trop tôt pour parler de quelconques conclusions».
D'après le site Flightradar24, qui permet de suivre les vols en temps réel, l'avion a perdu 5000 pieds d'altitude avant de disparaître des écrans. L'appareil était âgé de 18 ans, précise le site, comme le confirme le correspondant du Guardian à Moscou.
Les «boîtes noires» de l'appareil ont été retrouvées dès samedi. Leur examen a débuté dimanche après-midi, ont annoncé des analystes chargés de les examiner. Mais «cela pourrait prendre des jours» de déterminer les causes du crash, ont-ils affirmé.
• Une revendication islamiste
Le nord de la péninsule du Sinaï est le théâtre depuis deux ans d'une insurrection islamiste qui a fait plusieurs centaines de morts dans les rangs de la police et de l'armée. Un groupe affilié à l'État islamique en Égypte a revendiqué la responsabilité du crash. Cependant, de nombreux experts estiment que l'avion n'a pas pu être abattu en vol. Le ministre des Transports russe a également balayé cette hypothèse. Auparavant, des sources au sein des services de sécurité égyptiens avaient indiqué que les premiers éléments de l'enquête suggéraient que l'avion s'était écrasé en raison d'un problème technique. Dans le doute, Air France et la Lufthansa ont décidé d'éviter le survol de la zone.
• La Russie a ouvert une enquête
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses «profondes condoléances» aux proches des victimes et a annoncé qu'un deuil national serait observé le dimanche 1er novembre. Il a par ailleurs ordonné l'ouverture d'une enquête. Le président russe a également. Les gouvernements français et allemands enverront de leur côté des enquêteurs de leurs bureaux chargés des investigations sur les accidents aériens, comme c'est la procédure pour tous les incidents impliquant un Airbus, les deux pays étant les principaux membres du consortium européen Airbus.
Samedi, le président François Hollande a fait savoir qu'il avait contacté son homologue russe Vladimir Poutine après l'annonce du crash. «J'ai immédiatement adressé au président Poutine les condoléances de la France après cette tragédie», a déclaré François Hollande à la presse à son arrivée au Mont-Saint-Michel pour une visite. «Je tenais avant même cette visite à pouvoir exprimer notre solidarité au peuple russe après cette catastrophe», a-t-il ajouté.
» Émotion à Saint-Pétersbourg, où l'avion russe qui s'est écrasé devait atterrir
• Soupçons envers la compagnie
La compagnie Kogalymavia, qui opère sous la marque Metrojet depuis 2012, a été créée en 1993 sous le nom Kolavia. Ses bureaux ont été inspectés samedi, selon la chaîne de télévision publique russe Rossiya 24, qui précise que des documents auraient été saisis, sans plus de détail. Dimanche, les autorités russes lui ont ordonné à la compagnie de contrôler tous ses moyen-courrier A321. L'agence fédérale chargée de réguler le transport aérien a émis un document lui interdisant de faire voler ses A321 tant qu'elle n'aura pas étudié les facteurs ayant pu mener au drame.
La compagnie a expliqué qu'il s'agit «de cesser d'exploiter ces avions pour les contrôler un par un, pendant une durée d'une ou deux heures, et évaluer les risques». «La compagnie continue de fonctionner», a précisé une porte-parole.
» Crash en Egypte: les soupçons portent sur l'avion et la compagnie
Selon La Libre Belgique et Le Monde
Crash d'un avion charter russe en Egypte: les 224 occupants tués
Maj
selon le Monde
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Ce que l’on sait sur le crash de l’avion russe en Égypte
Le 31 octobre 2015 à 17h51Mis à jour le 1 novembre 2015 à 00h49
Les 217 passagers et sept membres d’équipage de l’Airbus 321-200 sont morts une vingtaine de minutes après le décollage.
Un Airbus 321-200 de la compagnie aérienne russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, s’est écrasé dans le Sinaï égyptien, samedi 31 octobre. Les 224 occupants de l’avion charter sont morts, selon l’ambassade russe en Égypte.
L’avion transportait sept membres d’équipages et 217 passagers. Parmi eux, 214 étaient russes et trois ukrainiens, selon le gouvernement égyptien, qui évoque 138 femmes et 17 enfants. Moscou a parlé de passagers âgés de 10 mois à 77 ans. Les Etats-Unis, la France et l’ONU ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes. Air France et Lufthansa ont renoncé, par mesure de sécurité et jusqu’à nouvel ordre, à survoler le Sinaï.
Où et quand l’avion a-t-il disparu ?
Le vol 9268 à destination de Saint-Pétersbourg avait décollé de Charm Al-Cheikh — station balnéaire de la mer Rouge et destination prisée des touristes russes — depuis vingt-trois minutes lorsque le contact a été perdu, indique le site du journal égyptien Al Ahram.
Selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Égypte, l’avion a disparu alors qu’il volait à une altitude de plus de 30 000 pieds (9 144 mètres).
Les autorités égyptiennes ont localisé les débris de l’avion sur une zone d’environ 8 km de diamètre et peut-être davantage à Al-Hassana, dans une région montagneuse à quelque 70 kilomètres au sud de la ville d’El-Arish, dans la province du Nord Sinaï. Des secours ont immédiatement été envoyés sur place par l’Égypte et la Russie.
La revendication de l’Etat islamique est-elle plausible ?
En novembre 2014, Ansar Beit Al-Maqdis (« les partisans de Jérusalem »), groupe djihadiste actif dans le Sinaï, qui multiplie les offensives contre les forces de sécurité, s’était rallié à l’organisation Etat islamique(EI). L’avion s’est écrasé au cœur de son territoire.
Sur l’un de ses canaux officiels sur Twitter, l’EI a affirmé « avoir provoqué » le crash, indiquant avoir agi en représailles à l’intervention russe en Syrie. Aucune autre source n’est venue confirmer ou infirmer la revendication de l’EI.
POUR APPROFONDIR
Lire aussi : Dans le Sinaï, escalade guerrière entre l’Egypte et l’Etat islamiqueCette revendication « ne peut être considérée comme exacte », a rapidement rétorqué le ministre russe des transports, Maxime Sokolov. D’après lui, les autorités aériennes égyptiennes, avec qui il se trouvait « en contact étroit », ne disposaient à l’heure actuelle « d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ».
Le journaliste de RFI et spécialiste des réseaux djihadistes David Thompson affirme cependant sur Twitter que l’organisation djihadiste n’a « jusqu’à maintenant, jamais diffusé de fausse revendication
L’altitude à laquelle le contact a été perdu rend toutefois peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile de l’EI. Selon Charles Lister, expert en mouvements djihadistes affilié au centre Brookings à Doha, le missile anti-aérien le plus puissant dont dispose l’EI est un Manpads (pour Man-portable air-defense systems) igla SA-18, qui a une portée de 10 000 pieds (3km) maximum, soit beaucoup moins que l’altitude de l’avion russe (plus de 30 000 pi
L’enquête officielle commence à peine, en Égypte et en Russie. La boîte noire de l’avion a été retrouvée et va être analysée. Le président russe, Vladimir Poutine, s’est entretenu par téléphone avec son homologue égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, qui a promis de laisser des spécialistes russes participer le plus largement possible à l’enquête. L’ambassade russe en Egypte a ensuite affirmé que cinq avions russes avaient été envoyés sur le site du crash. M. Poutine a ordonné l’envoi d’équipes de secours, d’enquêteurs et de son ministre des transports Maxime Sokolov.
Par ailleurs, deux enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA, l’autorité française pour la sécurité dans l’aviation civile), deux enquêteurs du BFU (son pendant allemand), ainsi que six conseillers techniques d’Airbus, doivent se rendre dimanche en Egypte – Paris et Berlin étant les principaux membres du consortium européen. Cette équipe sera rejointe par quatre enquêteurs du MAK (leur homologue russe), représentant l’Etat de la compagnie aérienne, selon le BEA.
En Russie, les locaux de la compagnie et du tour-opérateur ont été perquisitionnés. L’agence de presse RIA a annoncé que les enquêteurs vérifiaient aussi des échantillons du carburant utilisé par l’avion lors de son dernier approvisionnement, à Samara. Ils procèdent également à l’interrogatoire des personnes qui ont participé à la préparation de l’avion et de son équipage.
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Un problème technique signalé ?
Selon les propos du ministre de l’aviation égyptienne, rapportés par le premier ministre égyptien Chérif Ismaïl lors d’une conférence de presse samedi, la communication était continue entre le pilote et la tour de contrôle avant l’accident. Le pilote n’a pas demandé d’aide ou déclaré une urgence.
Des responsables de l’aviation civile égyptienne avaient toutefois annoncé auparavant que le pilote avait pu constater un problème technique et demander de l’aide. Un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien avait ainsi déclaré à l’AFP que le capitaine de bord s’était plaint d’une défaillance technique des équipements de communication avant que le contact ne soit perdu.
Cité par Al Ahram, le pilote Ayman Al-Mokadem, qui dirige le comité égyptien de supervision de l’incident, a quant à lui expliqué que le pilote avait demandé à se poser dans l’aéroport le plus proche. Dans un communiqué, la compagnie Metrojet a défendu son pilote, qui comptait selon elle 12 000 heures de vols à son actif.
Crash d’un avion russe : le tourisme égyptien en question
L’accident de l’avion russe a entraîné l’annulation de l’inauguration officielle, samedi 31 août, d’une campagne de promotion du tourisme en Egypte sous le slogan « C’est l’Egypte ». Cette campagne, prévue pour six mois, est destinée à relancer un secteur du tourisme qui a pâtit des troubles politiques que traverse le pays depuis la chute de l’ancien président Hosni Moubarak en 2011. Le secteur du tourisme représente 11 % du PIB égyptien. En 2014, 9,9 millions de touristes ont visité l’Egypte, contre 14,7 millions en 2010, avant la révolution du 25 janvier 2011. Le ministre du tourisme égyptien, Hicham Zazou, a dit espérer que le nombre de touristes en 2015 serait de dix millions environ. Les Russes composent une part importante des touristes en Egypte : pendant les sept premiers mois de 2015, 1,6 millions de Russes se sont rendus en Egypte.
AFP Publié le samedi 31 octobre 2015 à 08h28 - Mis à jour le samedi 31 octobre 2015 à 14h46
Les 224 occupants russes et ukrainiens d'un Airbus A321 qui reliait la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh à la ville russe de Saint-Pétersbourg ont été tués quand l'avion s'est écrasé à l'aube samedi dans le désert du Sinaï, est de l'Egypte.
Le contact avec le charter de la compagnie russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, a été perdu 23 minutes après son décollage à l'aube de l'aéroport de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge, alors qu'il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9.144 mètres) et après que le capitaine de bord se fut plaint d'une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l'autorité de contrôle de l'espace aérien en Egypte.
"Il n'y a aucun survivant", ont annoncé à l'AFP des responsables des secours et des services de sécurité dans l'après-midi, les corps des victimes étant éparpillés sur 5 km selon ces sources. "Tous les passagers sont morts", a confirmé sur les réseaux sociaux l'ambassade de Russie au Caire. Les 15 premiers cadavres ont été transférés à la morgue du Caire, a annoncé le gouvernement en milieu d'après-midi.
Le président Vladimir Poutine a ordonné l'envoi d'équipes de secours russes et de son ministre des Transports Maxime Sokolov sur les lieux du crash. A Moscou, un responsable de l'agence fédérale russe de l'aviation, Sergei Izvolsky, a expliqué que l'appareil avait décollé à 05H51 heure locale (03H51 GMT) de Charm el-Cheikh, dans le sud du Sinaï, à destination de Saint-Pétersboug, deuxième ville de Russie. "L'équipage devait entrer en communication avec Larnaca (Chypre) mais cela n'a pas été fait et l'avion a disparu des écrans radar", a-t-il précisé dans des déclarations télévisées.
"J'attends mes parents, je leur ai parlé au téléphone quand ils étaient déjà dans l'avion, et puis j'ai entendu les infos", se lamentait Ella Smirnova, une jeune femme de 25 ans en état de choc à l'aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg. "Je vais continuer d'espérer qu'il soient vivants jusqu'au bout mais peut-être que je ne les reverrai plus jamais", lâche-t-elle au milieu d'autres proches de passagers en larmes.
Des ambulances arrivaient en milieu de journée à l'aéroport de Saint-Pétersbourg et les autorités ont affrété des bus pour transférer les familles vers un hôtel proche, rapporte un journaliste de l'AFP sur place.
Roquette ou missile? Peu probable
L'avion s'est écrasé au coeur du nord du Sinaï, un bastion de la branche égyptienne de l'organisation jihadiste Etat islamique (EI) qui a commis de nombreux attentats visant les forces de sécurité, mais la haute altitude à laquelle le contact a été perdu avec l'avion rend extrêmement peu probable l'hypothèse qu'il ait pu être touché par une des roquettes ou missiles du type de ceux dont disposent ces insurgés.
A Moscou, le Comité d'enquête a annoncé l'ouverture d'une enquête et l'envoi d'une équipe sur place. Le président français François Hollande a par ailleurs "adressé au président Poutine les condoléances de la France".
Le dernier crash aérien en Egypte remonte à janvier 2004 et avait fait 148 morts, dont 134 touristes français. Un Boeing 737 de la compagnie égyptienne Flash Airlines s'était abîmé en mer Rouge, quelques minutes après son décollage de l'aéroport de Charm el-Cheikh.
Depuis la révolte populaire de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, les deux années de chaos qui ont suivi puis la destitution par l'armée du président islamiste élu Mohamed Morsi en 2013 et la sanglante répression qui s'est abattue sur ses partisans, le tourisme est en berne et les autorités tentent de relancer coûte que coûte ce secteur vital de l'économie.
Malgré la multiplication des attentats en Egypte, essentiellement revendiqués par l'EI et visant les forces de sécurité, les stations balnéaires de la mer Rouge restent l'une des principales destinations touristiques et sont très fréquentées par les touristes russes ou d'Europe de l'est, qui arrivent chaque jour à bord de plusieurs vols charter.
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