Bruxelles célèbre les 34 ans de l’Indépendance du Turkménistan : entre culture, diplomatie et enjeux géopolitiques
ORTA ASYABruxelles célèbre les 34 ans de l’Indépendance du Turkménistan : entre culture, diplomatie et enjeux géopolitiques
Bruxelles célèbre les 34 ans de l’Indépendance du Turkménistan : entre culture, diplomatie et enjeux géopolitiques
Par Kadir Duran – Bruxelles Korner
Le 27 octobre 1991, le Turkménistan proclamait son indépendance. Trente-quatre ans plus tard, cet anniversaire a été célébré à Bruxelles par une soirée culturelle intitulée « Trésors de l’Indépendance : une célébration du patrimoine turkmène ». Organisé par S.E. l’Ambassadeur du Turkménistan, Sapar Palvanov, et Mme Yelena Kharitonova, fondatrice de la Central-Asian European Creative Alliance, l’événement a rassemblé de nombreux représentants diplomatiques, institutionnels et culturels.
Un événement culturel haut en couleurs
La réception a mis en valeur l’héritage turkmène à travers les arts, l’artisanat, la musique, la gastronomie et la mode. Le défilé de Göwher Gouvernet-Pirkulyyewa, créatrice de mode formée entre Paris et Saint-Pétersbourg, a constitué l’un des moments forts. Ses collections, inspirées de la culture nomade, circulent aujourd’hui sur les grandes scènes internationales, de Paris à Riyad.
Le jour de l’Indépendance du Turkménistan a ainsi été fêté à Bruxelles pour ses 34 ans avec des couleurs rayonnantes et une touche contemporaine grâce à ce défilé de mode. De nombreux invités du monde diplomatique étaient présents, soulignant l’importance symbolique et stratégique de l’événement.
Une forte présence diplomatique et européenne
Parmi les invités figuraient les ambassadeurs d’Asie centrale (Ouzbékistan, Kirghizstan, Tadjikistan), ainsi que les représentants de Türkiye, d’Iran et du Suriname. L’Union européenne et l’Union Benelux étaient également représentées à haut niveau, avec notamment Frans Weekers, Secrétaire général du Benelux, Dietmar Krissler, chef de division Asie centrale du SEAE, et Charlotte Adriaen, cheffe d’unité Asie centrale et Afghanistan à la Commission européenne.
Cette mobilisation traduit l’importance grandissante accordée par l’UE à l’Asie centrale, dans un contexte international marqué par la diversification des partenariats énergétiques et la recherche de nouvelles routes commerciales.
Le Turkménistan, carrefour stratégique pour l’Europe
Au-delà de l’aspect culturel, la soirée a rappelé la place stratégique du Turkménistan dans la région. Riche en ressources énergétiques, notamment en gaz naturel, le pays est un acteur clé des débats sur la sécurité énergétique européenne. Son rôle dans le développement du corridor transcaspien – reliant l’Asie centrale à l’Europe via la mer Caspienne – est suivi de près par Bruxelles, qui cherche à renforcer sa coopération avec les États d’Asie centrale dans les domaines de l’énergie, des matières premières critiques et de la connectivité.
Culture et diplomatie comme leviers d’influence
En associant patrimoine, créativité contemporaine et diplomatie, l’événement de Bruxelles a illustré comment la culture peut servir de passerelle pour consolider les relations politiques et économiques. Dans un monde marqué par les recompositions géopolitiques, de tels événements renforcent non seulement l’image du Turkménistan, mais aussi la place de l’Asie centrale comme partenaire incontournable de l’Europe.
Conclusion
Les 34 ans de l’Indépendance du Turkménistan ont ainsi été célébrés à Bruxelles au-delà du simple cadre festif. La soirée s’est transformée en une vitrine culturelle et diplomatique, rappelant que l’art et la mode peuvent être des instruments de soft power, et qu’ils s’inscrivent dans une dynamique plus large où culture, diplomatie et stratégie économique se rencontrent.
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