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Belçika’nın ulusal bayramı 21 Temmuz 2025

Belçika’nın ulusal bayramı 21 Temmuz 2025

Belçika’nın ulusal bayramı

21 Temmuz 2025 , İnsanlığın acil çağrısına yakışan bir kraliyet konuşması

Kral Philippe, Gazze hakkında sessizliği bozdu ve siyasi sınıfı sarstı

Kadir Duran, Bruxelles Korner

Belçika Ulusal Günü olan 21 Temmuz 2025’te Kral Philippe sadece Belçikalılara seslenmedi. Kolektif vicdana konuştu. Her zamankinden çok daha keskin bir tonda gerçekleştirdiği konuşması, kuşkusuz ki hükümdarlığı boyunca en çok hafızalarda kalacak mesajlardan biri olacak.

Alışılmışın dışında bir ton, tarihi bir çıkış

“Gazze’de yaşanan ciddi insani felaketleri kınıyan herkese ben de sesimi katıyorum. Masum insanlar açlıktan ölüyor, bombaların altında can veriyor.”

Bu sözler sadece Kraliyet Sarayı’nda yankılanmadı. Bitmeyen bir çatışmanın rehin aldığı bir halkın bastırılmış çığlıklarına tercüman oldu.

Diplomatik sessizlik zaman zaman suça ortak olurken, Kral geleneksel tarafsızlık çizgisini aşarak nadir görülen bir yoğunlukla konuştu ve durumu “insanlık adına bir utanç” olarak tanımladı.

İnsanlık ve hafıza konuşmanın kalbinde

Sözlerine insanlık katmak için Kral Philippe, yürek burkan bir karşılaşmayı paylaştı: Biri Filistinli, diğeri İsrailli iki baba, aynı acıda – evlatlarını kaybetmenin dayanılmaz hüznünde – birleşmişti.

Nefrete teslim olmak yerine barışı seçmişlerdi.

Kral, bayrakların ötesinde ortak insanlık değerlerini vurguladı. Yaralı bir dünyada onurlu bir duruşa çağrı yaptı.

Kral Philippe: Çok taraflılığın tehdit altında olduğu dünyada bir ses

Konuşma sadece Gazze’ye dair değildi. Uluslararası hukukun aşındığı, kuvvetin hukukunun yerini aldığı bir dünyaya dair derin bir endişeyi de yansıttı:

“Uluslararası hukuk ayaklar altına alındığında, tüm dünya kaybeder.”

Gücün egemen olduğu bu çağda Kral Philippe, Avrupa’nın, işbirliğinin ve diyaloğun açık bir savunucusu olarak öne çıktı. Net bir çağrıda bulundu:

“Avrupa liderliğini daha güçlü biçimde ortaya koymalı. Bugün tanık olduğumuz bu acımasız güç mücadelesine karşı, sağlam bir siper ve güvenilir bir alternatif olmalı.”

Bu sözler hem Avrupalıları harekete geçmeye hem de kıtanın tarihsel sorumluluğunu hatırlamaya davetti.

Brüksel: Krizin sembolü

Ancak Kral, Belçika’nın içini de unutmadı. Özellikle seçimlerin üzerinden bir aydan fazla geçmesine rağmen hâlâ hükümet kurulamayan Brüksel Bölgesi için açık bir uyarı verdi:

“Özellikle Brüksel’de yeni bir hükümetin bir an önce göreve başlaması aciliyet taşıyor.”

Bu kısa, belki de önemsiz gibi görünen cümle, aslında oldukça yüklü ve anlamlıydı. Kral Philippe, anayasal tarafsızlık sınırını aşmadan, bölgesel yöneticilere net bir mesaj verdi. Siyasi felç hali, vatandaşların sisteme olan güvenini aşındırıyor.

Simgesel değil, toplumsal bir monarşi rolü mü?

Bu konuşma, Belçika monarşisinin sembolik rolünde tarihi bir kırılmaya işaret ediyor:

• Artık yalnızca istikrarın koruyucusu değil, acı çeken dünyaya tanıklık eden bir figür.

• Sadece sessiz bir hakem değil, aynı zamanda ahlaki bir ses, vicdani bir rehber.

Gazze’deki sessizliği bozarak, Avrupa için sorumluluk alarak, Brüksel’e çağrı yaparak, Kral Philippe çağının kralı olduğunu gösterdi. Hem halkların acılarına hem de ulusal siyasi tıkanıklıklara kulak veren bir lider.

Monarşi doğru konuştuğunda, gerçekten konuşmuş olur

Kurumsal iletişim kalıplarının birbirine benzediği bir dünyada, bu kraliyet mesajı içtenlik dolu bir yankı bıraktı.

Bu 21 Temmuz’da Kral sadece Belçika’yı konuşmadı.

İnsanlık adına konuştu.

Ve belki de bugün, kral olmak tam da budur.

Kadir Duran / Bruxelles Korner – Tous droits réservés – ©2025

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21 Juillet 2025 – Un discours royal à la hauteur de l’urgence humaine

Le Roi Philippe brise le silence sur Gaza et secoue la classe politique

Par Kadir Duran, Bruxelles Korner

En ce 21 juillet 2025, jour de Fête nationale, le roi Philippe n’a pas seulement parlé aux Belges. Il a parlé à la conscience collective. Son discours, bien plus incisif que d’ordinaire, restera sans doute comme l’un des plus marquants de son règne.

Une rupture de ton inédite

« Je joins ma voix à tous ceux qui dénoncent les graves dérives humanitaires à Gaza, où des innocents meurent de faim et tombent sous les bombes. »

Ces mots n’ont pas seulement résonné dans le Palais royal. Ils ont fait écho aux cris étouffés d’une population prise en otage par un conflit sans fin.

Alors que le silence diplomatique se faisait parfois complice, le roi a rompu la réserve monarchique, avec des propos d’une intensité rare, dénonçant une situation devenue, selon ses mots, « une honte pour l’humanité ».

Humanité et mémoire au cœur du propos

Pour donner chair à ses mots, le roi Philippe a partagé une rencontre bouleversante : celle de deux pères, l’un palestinien, l’autre israélien, unis par la même perte tragique, celle d’un enfant.

Plutôt que de céder à la haine, ils ont choisi la paix.

C’est cette humanité partagée, au-delà des drapeaux, que le roi a souhaité mettre en lumière. Un appel à la dignité dans un monde fracturé.

Le Roi Philippe, voix d’un multilatéralisme en péril

Ce discours n’a pas seulement dénoncé Gaza. Il a ouvert plus largement la réflexion sur le recul du droit international.

« Quand le droit international est bafoué, le monde entier est perdant. »

Dans un monde dominé par les rapports de force, le Roi s’est positionné clairement en défenseur de l’Europe, de la coopération et du dialogue. Il a même lancé un appel limpide :

« L’Europe doit affirmer davantage son leadership. Elle doit s’imposer comme un rempart et une alternative fiable au rapport de force brutal dont nous sommes les témoins aujourd’hui. »

Un message à double portée : mobiliser les Européens, et rappeler leur responsabilité historique dans un monde en perte de repères.

Bruxelles, symbole en crise

Mais le Roi n’a pas oublié la maison Belgique. Et c’est la Région bruxelloise, toujours sans gouvernement plus d’un mois après les élections, qui a essuyé le rappel à l’ordre :

« À Bruxelles en particulier, il est urgent qu’un nouveau gouvernement se mette enfin au travail. »

Une phrase courte, presque anodine, mais hautement symbolique. Le Roi Philippe, sans jamais franchir la ligne rouge de la neutralité constitutionnelle, interpelle les responsables régionaux, alors que la paralysie politique alimente la défiance des citoyens.

Un rôle monarchique en mutation ?

Ce discours marque une inflection historique dans le rôle symbolique de la monarchie belge :

• Plus seulement un gardien de la stabilité, mais un témoin du monde en souffrance.

• Plus seulement un arbitre discret, mais une voix morale assumée.

En brisant le silence sur Gaza, en s’engageant pour l’Europe, en interpellant Bruxelles, le roi Philippe montre qu’il entend être un roi de son temps, à l’écoute de la souffrance des peuples comme des blocages politiques nationaux.

Une monarchie qui parle juste, quand elle parle vrai

À l’heure où les discours convenus s’empilent dans les tiroirs de la communication institutionnelle, ce message royal sonne comme une note de sincérité dans un monde désaccordé.

Ce 21 juillet, le roi n’a pas seulement parlé de la Belgique.

Il a parlé au nom de l’humanité. Et c’est peut-être cela, aujourd’hui, être roi.

 

Le discours du Roi video et article de la Libre

Le Roi dénonce "les graves dérives humanitaires à Gaza, où des innocents meurent de faim et tombent sous les bombes"Dans son discours tenu à l'occasion de la fête nationale, le roi Philippe a employé un discours au ton aiguisé pour dénoncer la situation à Gaza, par des propos d'une force inédite, dans la bouche du chef de l'État.

Adrien de MarneffeJournaliste politique

Discours du Roi Philippe pour le 21 juillet 2025

Ce dimanche, le roi Philippe a tenu son traditionnel discours de fête nationale.Lors de cette allocution, le chef de l'État a adopté une position tranchée et inédite sur la situation humanitaire à Gaza."Je joins ma voix à tous ceux qui dénoncent les graves dérives humanitaires à Gaza, où des innocents meurent de faim et tombent sous les bombes, étouffés dans leur enclave. La situation actuelle n'a que trop duré. Elle est une honte pour l'humanité tout entière. Nous soutenons l'appel du Secrétaire général des Nations unies à mettre fin immédiatement à cette crise insoutenable."Ce dimanche, il a donc prononcé un discours au ton plus aiguisé et moins prudent qu'à l'accoutumée pour dénoncer la situation à Gaza, employant des propos d'une force inédite, du moins dans la bouche du chef de l'État.

Le roi Philippe a toutefois veillé, pour amener son propos, à s'appuyer sur des histoires poignantes, qui lui ont permis d'aborder la situation à Gaza à partir d'une perspective plus humaine.

Il y a quelques semaines, j'ai rencontré deux pères de famille, l'un palestinien, l'autre israélien. Tous deux partagent une souffrance indescriptible : celle d'avoir perdu un enfant, victime du même conflit ", souligne celui qui fêtera ce lundi ses 22 ans de règne. "J'ai été bouleversé par leur témoignage.

Ils ont renoncé à tout esprit de vengeance et choisi de porter un message de paix".Fin décembre, lors de son discours de Noël, le Roi avait déjà abordé la question des conflits en cours dans le monde à travers des courriers adressés par des enfants de première secondaire.

Le Palais royal avait alors veillé à ne pas angler le discours sur l'un ou l'autre de ces conflits, évitant de les nommer afin de ne pas amplifier les tensions politiques qui s'agitaient autour du conflit à Gaza.

Mais 7 mois plus tard, la situation s'est encore détériorée au proche Orient.

Le roi Philippe n'est pas insensible aux manifestations et protestations populaires qui ont eu lieu à travers le pays sur la question. Avec la reine Mathilde, il a par ailleurs reçu jeudi des organisations humanitaires actives à Gaza.Le Roi a donc estimé qu'il n'était plus possible de conserver une position équidistante.

S'il a veillé à prendre de la hauteur, il n'a pas omis de dénoncer les actes innommables qui y sont perpétrés.Je joins ma voix à tous ceux qui dénoncent les graves dérives humanitaires à Gaza, où des innocents meurent de faim et tombent sous les bombes, étouffés dans leur enclave."Le roi PhilippeLa position sur Gaza, bien qu'inédite dans le discours du Roi, est par ailleurs dans la lignée de la position du gouvernement fédéral.

Il commence ainsi son propos en constatant que le droit international est "ouvertement remis en question.""Or, quand le droit international est bafoué, le monde entier est perdant. On laisse libre cours à l'instabilité et à la violence", souligne le chef de l'État.Le Roi ne cite personne en particulier, mais on ne peut qu'y voir une référence à l'agression de l'Ukraine par la Russie, le conflit à Gaza, ou la guerre des tarifs douaniers de Donald Trump, et ses vues sur le Groenland ou le Canada."Dans ce contexte, l'Europe continue de faire le choix de la coopération et non de la confrontation.

Le choix de l'ouverture et non de l'exclusion. C'est un choix remarquable, parfois difficile, et qui demande du courage", souligne le Roi, qui se positionne en fervent défenseur du multilatéralisme européen, comme alternative à la manière dont agissent certaines grandes puissances.

"Mais c'est aussi un choix qui a permis à l'Europe de prospérer et de trouver sa voie", ajoute le chef de l'État, qu'on sait très pro-européen, tout en formulant une recommandation claire.

"L'Europe doit encore affirmer davantage son leadership. Elle doit s'imposer comme un rempart et une alternative fiable au rapport de force brutal dont nous sommes les témoins aujourd'hui.

"Le roi Philippe."L'Europe doit encore affirmer davantage son leadership. Elle doit s'imposer comme un rempart et une alternative fiable au rapport de force brutal dont nous sommes les témoins aujourd'hui."

"À Bruxelles en particulier, il est urgent qu'un nouveau gouvernement se mette enfin au travail"

"À Bruxelles en particulier, il est urgent qu'un nouveau gouvernement se mette enfin au travail", assène le Roi. Le roi Phillipe a tenu, tout en orientant fortement son discours sur la situation internationale, à ne pas omettre de parler du blocage régional bruxellois.

Cette phrase, en réalité, elle le fruit d'un cheminement. Elle est prononcée avec prudence, puisqu'une initiative du MR est toujours en cours pour tenter de débloquer les discussions, même si la dynamique n'est pas favorable…

Pour l'anecdote, le formateur bruxellois, David Leisterh (MR), a déjà regretté à plusieurs reprises le fait que le Roi ne puisse s'impliquer dans la coordination des négociations bruxelloises, comme il le fait au fédéral.

En février, lors du discours aux Autorités du pays, le Roi avait déjà appelé les négociateurs bruxellois à retrouver le sens du compromis.

"Bruxelles ne doit pas devenir symbole de blocage", avait-il alors déclaré.Et en avril, lors de la mission d'État au Vietnam, le roi Philippe s'était entretenu longuement avec Rudi Vervoort, dans le hall de l'hôtel où ils logeaient tous les deux, en plein Hanoï.

Le Roi conclut par une tentative de positiver. "Puisons de cette journée de connexion et de célébration l'énergie nécessaire pour affronter demain avec confiance et enthousiasme."

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