Alaska était-il un peu trop froid pour Trump ?
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Alaska était-il un peu trop froid pour Trump ?
Duran Kadir / Bruxelles Korner
Alaska : Trump rentre bredouille, Poutine triomphe en image
Donald Trump et Vladimir Poutine se sont rencontrés vendredi 15 août sur la base militaire d’Anchorage, en Alaska, pour un sommet de trois heures consacré à la guerre en Ukraine.
Aucune avancée concrète n’a été annoncée : ni cessez-le-feu, ni calendrier de négociations.
Le président russe a pris la parole en premier lors de la conférence de presse, bousculant le protocole, tandis que Trump s’est limité à quelques minutes, refusant de répondre aux questions des journalistes.
Poutine a proposé une nouvelle rencontre « la prochaine fois à Moscou », un clin d’œil aussitôt repris par Trump.
Le président américain a déclaré que « l’accord dépend désormais de Zelensky », qu’il rencontrera lundi à Washington.
En Europe, Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et Friedrich Merz ont réaffirmé leur volonté de maintenir la pression sur Moscou, tandis que Keir Starmer a jugé que les « efforts » de Trump rapprochaient d’une paix possible.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, lui, a salué une rencontre qui rend selon lui « le monde plus sûr ».
En termes d’image, Vladimir Poutine apparaît comme le grand gagnant : reçu en grande pompe par Trump, il a montré qu’il n’était pas isolé.
Le New York Times a résumé la situation : « Trump a sorti le tapis rouge, et il rentre chez lui les mains vides. »
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Le Prix Nobel à une autre occasion, peut-être pour l’ancien président américain
Rencontre entre Trump et Poutine : un détail bouscule le protocole
Avant le sommet
Le 15 août 2025, Donald Trump, 79 ans, accueillait Vladimir Poutine sur la base militaire américaine d’Anchorage, en Alaska, pour un sommet annoncé comme historique. L’objectif affiché : avancer vers un cessez-le-feu en Ukraine et relancer le dialogue entre Washington et Moscou, après des années de tensions.
Trump, fidèle à sa méthode transactionnelle, espérait aussi convaincre le maître du Kremlin à travers des propositions économiques : concessions sur le pétrole, le gaz et les terres rares en Arctique, allègement de certaines sanctions, et même des arrangements sur des zones d’Ukraine déjà occupées par la Russie. Autant de pistes qui ont suscité scepticisme et inquiétude en Europe.
Une rencontre de trois heures
Après près de trois heures de discussions, les deux dirigeants sont apparus devant la presse. C’est Vladimir Poutine qui a pris la parole en premier — une entorse au protocole qui veut que l’hôte s’exprime en premier.
Donald Trump, lui, a limité son intervention à trois minutes, évoquant une réunion « très productive » mais sans annoncer de cessez-le-feu. Il s’est contenté de serrer la main de son homologue avant de quitter la salle, ignorant les nombreuses questions des journalistes.
Poutine, de son côté, a multiplié les gestes de séduction, allant jusqu’à lancer à Trump : « La prochaine fois, à Moscou ? » L’ancien président américain, sourire en coin, a répondu qu’il pouvait « l’envisager », tout en sachant que cela lui vaudrait des critiques à domicile.
Des déclarations sans substance
Les deux hommes ont affirmé s’être entendus sur « la plupart des points », mais aucun détail n’a été donné. Trump a répété qu’« il n’y a pas de deal tant qu’il n’y a pas de deal », et a insisté dans un entretien à Fox News sur le fait que « tout dépend désormais de Zelensky ».
En parallèle, Poutine a affirmé que la Russie était « sincèrement prête à mettre fin à la guerre », mais uniquement si « les causes-racines » étaient résolues sous-entendu, en accusant Kiev d’être le problème.
Réactions internationales
• Ukraine : Volodymyr Zelensky a annoncé une rencontre avec Donald Trump à Washington dès le lundi suivant, après un long appel téléphonique entre les deux hommes au retour d’Alaska.
• Europe : Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et Friedrich Merz ont réaffirmé leur volonté de maintenir les sanctions contre Moscou et rappelé que « la Russie ne peut avoir de droit de veto » sur l’avenir de l’Ukraine.
• Royaume-Uni : Keir Starmer a reconnu des « progrès », mais insisté sur l’importance d’impliquer Zelensky dans toute discussion de paix.
• Hongrie : Viktor Orban, proche du Kremlin, a salué une rencontre qui rend selon lui « le monde plus sûr qu’hier ».
Bilan du sommet : Trump les mains vides, Poutine en position de force
En termes d’image, Vladimir Poutine sort renforcé : accueilli sur une base américaine avec tapis rouge et applaudissements, traité d’égal à égal par Trump, invité même à bord de la limousine présidentielle.
Pour Donald Trump, qui espérait s’afficher en faiseur de paix et rêvait ouvertement d’un Prix Nobel, le résultat est maigre. Aucune avancée concrète, pas même un cessez-le-feu temporaire, et une conférence de presse expédiée.
Le New York Times a résumé : « Trump a sorti le tapis rouge, et il rentre chez lui les mains vides. »
Oleksandr Merezhko, président de la commission des affaires étrangères du Parlement ukrainien, a tranché : « Poutine a gagné la guerre de l’information. Il a utilisé Trump pour montrer qu’il n’est pas isolé. »
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