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 À BRUXELLES, RIEN NE VA PLUS… MAIS ÇA FERA UNE BONNE PIÈCE DE THÉÂTRE DE MOLIÈRE

 À BRUXELLES, RIEN NE VA PLUS… MAIS ÇA FERA UNE BONNE PIÈCE DE THÉÂTRE DE MOLIÈRE

 À BRUXELLES, RIEN NE VA PLUS… MAIS ÇA FERA UNE BONNE PIÈCE DE THÉÂTRE DE MOLIÈRE

Par Kadir Duran – Bruxelles Korner

À force de voir les négociations bruxelloises se transformer en tragicomédie quotidienne, on finit par se demander si la Région ne prépare pas, sans le savoir, la meilleure pièce de théâtre politique depuis Molière.
Le décor : le Parlement bruxellois, détrempé sous une pluie d’incertitudes.
Les acteurs : des partis qui entrent et sortent de scène au rythme de leurs vexations.
Le scénario : une suite d’actes où les alliances changent plus vite qu’un décor de comédie-ballet.

En 536 jours, Bruxelles n’a pas formé un gouvernement mais elle a produit une œuvre digne de la Comédie-Française.

 Acte I – “L’Auto-Exclusion”, ou le Malade Imaginaire des coalitions

Georges-Louis Bouchez, en bon metteur en scène autoproclamé, annonce que le PS s’est “auto-exclu”.
Ahmed Laaouej, dans le rôle de l’offensé permanent, claque la porte après avoir été traité d’“alcoolique des dépenses publiques” par l’Open Vld.
Groen s’impatiente, Vooruit soupire, et le public, les Bruxellois  ne rit plus du tout.

Molière aurait applaudi.
Nous, un peu moins.

Acte II  “Les Négociateurs Imaginaires”

Pendant dix semaines, chacun accuse l’autre de ne plus décrocher le téléphone.
Deux salles, deux ambiances… mais une même vérité :
Personne ne veut gouverner avec personne.

Le MR reproche au PS de jouer les fantômes.
Le PS accuse Bouchez de jouer à Dom Juan : trop de conquêtes, pas assez de constance.

Tout le monde s’invective.
Personne n’avance.

Acte III  “Bruxelles menacée par la Banque Publique”  tragédie en un acte

Comme dans L’Avare, l’argent est le véritable personnage principal.

Belfius coupe sa ligne de crédit.
ING la coupe aussi… puis dément.
Les ministres s’en réjouissent, comme si une catastrophe évitée par miracle devenait soudain une victoire.

Pendant que les politiciens jouent aux devinettes financières, la Région frôle le gouffre.

Acte IV  “Les Citoyens en Colère Mesurée”

 

Plus de 500 citoyens manifestent devant le Parlement, pancartes à la main :
“Gouverne ou dégage”,
“Attendez-vous le shutdown ?”,
“Politiciens partout, politique nulle part”.

On se croirait dans Le Bourgeois Gentilhomme, mais sans les éclats de rire.
Philippe Van Parijs, philosophe en cameo, lâche la réplique la plus sensée du jour :

« Mieux vaut des décisions douloureuses que ce blocage. »

Dans une pièce de Molière, ce serait le moment où tout bascule.
À Bruxelles… rien ne bascule.

Acte V “Contourner le MR ?” Le Dépit Amoureux de la politique

À gauche, on imagine un contournement du MR.
À droite, on le vit comme une trahison digne des grandes scènes tragiques.
On teste la Team Ahidar, qui refuse de travailler avec DéFI.
DéFI refuse de travailler avec la Team Ahidar.

On dirait Les Précieuses Ridicules mais version politique :
Chacun se veut indispensable, mais personne ne l’est vraiment.

Finalement, la majorité reste mathématiquement impossible.
Et politiquement… encore plus.

Épilogue “541 jours sans gouvernement : la pièce qui n’en finit jamais”

La Région s’apprête à battre un record.
Pas celui des réformes ou des innovations.
Non :
 Le record du plus long blocage démocratique de son histoire.

Et au bout de 541 jours, il n’y a toujours :

Acte VI  "Scene Finale"


Molière n’aurait pas écrit mieux.
Les Bruxellois auraient préféré ne pas voir la pièce.

Morale de l’histoire ?

À la manière du maître :

« Le ridicule ne tue pas…
mais à Bruxelles, il finit par coûter très cher. »

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